Catoire
de Bioncourt
Les
origines
Comtés
de Boulonnais et de Ponthieu
Le nom de CATOIRE est fort ancien dans la partie du Nord de la
France, connue sous les noms de Boulonnais et de Ponthieu, et a été porté par
une ancienne famille dont l'origine connue remonte à l'année 1250, époque à
laquelle Jean CATOIRE tenais une terre sise à Montigny, et dépendant de
l'Abbaye de Dommartin (Recherche sur les Comtés de Boulogne, de Ponthieu, etc.
t. I).
Comtés de Ponthieu
En 1361, vivaient à Wimille, Chrétien CATOIRE et ses
deux fils Jean et Jean CATOIRE ; à la suite d'une enquête ouverte au
Monastère de Wimille, par Thomas du Castel, lieutenant du Sénéchal de
Boulogne, messeigneurs de Berghettes, chevalier; Borgne de Ramentin, Jehan de la
Verdevoie, Thomas de Hesdigneul, Robert le Jeune, Robert le Maugne, Perron
Boullon, Jehan de la Personne, Mathieu Pochole et Robin le Jeune,
francs-hommes de la Cour de Boulogne, réunis en cette ville, rendirent le 13
juillet 1348, un jugement qui déclara Chrétien CATOIRE et ses deux fils Jehan
et Jehan, purs, innocents et déchargés de l'accusation du meurtre
qu'ils étaient soupsonnés d'avoir commis, à Wimille, sur la personne de Jean
Jobelin dit Vatousy. Le dit jugement fut confirmé, approuvé et rendu
exécutoire par vidimus de Jean le Bon, roi de France, donné et scellé
à Paris, au mois d'août 1361. (Trésor des Chartes des rois de France,
Archives Nationales, à Paris - Registre J.J. 89, folio 313 recto). Peu
de temps après, l'an 1381, Simon CATOIRE et Baudet CATOIRE, gentilshommes,
ayant été fait prisonniers en la ville de Saint-Quentin, pour avoir tuer dans
une rixe un gentilhomme nommé Robin, lequel avait insulté la fiancée dudit
Simon, obtinrent remise de leur peine par charte du roi Charles VI, donnée au
mois d'août de l'an de grâce 1381, en mandement au bailli de Vermandois
(Trésor des Chartes des rois de France, Archives Nationales, à Paris -
Registre registre coté 119). Par une charte signée et scellée
à Paris le 17 décembre 1426, Henri VI, roi de France et d'Angleterre, accorda
pardon et rémission à Jehan CATOIRE, homme d'armes du sire de Crèvecœur,
natif de Coucy (Picardie), âgé d'environ 28 ans, marié et père d'un jeune
enfant, de certains délits de complicité dont il avait été accusé, entre
autres, d'avoir, étant alors homme d'armes du sire de Crève cœur et en
garnison à Breteuil (Beauvoisis), été témoin d'un coup d'épée donné à un
homme d'armes soupçonné d'appartenir au parti des Armagnacs ennemis du roi,
par quatre de ses compagnons, aussi hommes d'armes du sir de Crève cœur et
tenant garnison audit Breteuil (Trésor des Chartes des rois de France,
Archives Nationales, à Paris - Registre J.J. 173, folio 283).
Picardie
Guillaume
Catoire, écuyer était seigneur de Guypétun et d'un autre fief dépendant de
la seigneurie de Fiennes, en 1432, aux droit de Pierre CATOIRE, prêtre, son
frère, fils tous deux de N. CATOIRE et de demoiselle Catherine du Sart
(Recherche sur les Comtés de Boulogne, de Ponthieu, etc. t. I). Il eut pour
enfants : 1° Jacques, qui suit ; 2° Boniface
CATOIRE que l'on trouve nommé dans une charte originale de l'an 1436 passée
en la ville d'Amiens. Jacques CATOIRE, écuyer, seigneur de
Guypétun et de Fouquehove, vivant en 1477, fut père de deux enfant, savoir : 1°
Colnet CATOIRE, écuyer, seigneur de Guypétun et de Fouquehove, après la mort
de son père, dont on ne connaît pas la destinée ; 2° Nicolas
qui suit. Nicolas CATOIRE, écuyer, possédait une maison en la
ville d'Outreau, près de Boulogne, et des censives à Audenaere, aux droits de
Fremin du Hil, en 1505 (Terrier de Saint-Wulmer à la Bibliothèque d'Arras). Il
a laissé pour fils : Pierre CATOIRE, juge à la cour du Baillage
de Fiennes, près de Boulogne, qui figure dans une sentence du bailli de cette
ville, en date du 154 juin 1518. Il a eu pour enfants : 1°
Guillaume, qui suit ; 2° Jean CATOIRE, qui tenait un fief à
Wimille en 1583. Guillaume laissa pour fils: Nicolas
CATOIRE qui tenait un fief à Auvringhen en 1626. En 1639, Adam
CATOIRE, probablement frère du précédent, servait dans une compagnie de
500 hommes de guerre français, sous la charge du comte de Charrost, gouverneur
de la ville et citadelle de Calais dont la monstre et revue fut faite dans
ladite ville, le 25 mai 1639 (Titre original). Dans ce rôle figure un grand
nombre de nobles de la province de Picardie. A partir de cette
époque, la famille CATOIRE disparaît du Boulonnais et de la Picardie, et l'on
retrouve ses descendants fixés en Lorraine, où ils possédèrent des fiefs
importants, occupèrent des positions élevées, acquirent dans l'industrie des
salines une grande réputation et contractèrent des alliances nobles. Cette
famille, dont les descendants existent encore en France et en Russie, s'est
divisée en deux branches principales, l'aînée qui a résidée plus
particulièrement à Verdun où elle s'est continuée jusqu'à nos jour, et la
cadette, connue sous les nom de CATOIRE de BIONCOURT, qui s'est fixée à Metz
d'où elle est passée en Russie.
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